En mai 2013, trois sites de Revin se sont vu distingués par le Label Patrimoine du XXème siècle.

Les Cités Faure

Après la première guerre mondiale, compte tenu de son expansion, la Sté Faure confie à l’architecte Maurice Rouquet de Charleville, la construction d’un vaste projet, dans un grand espace situé à Sartnizon. Les travaux de la cité-jardin se déroulent de 1931 à 1935. (En 1936, la population totale de Revin s’élève à 7823 dont 2864 h pour la Bouverie). Dans l’esprit du promoteur, cette cité-jardin composée de 44 pavillons de plusieurs logements, dotés d’un certain confort pour l’époque, et pourvus d’un jardin, apporte à l’ouvrier l’habitat correct dont il a besoin, dans un cadre agréable, avec les équipements collectifs nécessaires à sa vie de tous les jours (magasin d’alimentation, chapelle…), comme à son épanouissement. Des pavillons sont conçus pour les ouvriers, d’autres pour les cadres, et enfin des demeures plus importantes pour les différents directeurs. Cette cité est alors un domaine privé dont les accès seront fermés par des chaînes, et ceci jusqu’aux années qui ont suivi la seconde guerre mondiale.

Dans cette cité, vous pouvez découvrir la Chapelle Saint-Eloi (Rue du Commandant Perot)

C'est la famille Faure, industriels de Revin, qui fit construire les cités qui portent leur nom dès 1930 (accord du Conseil Municipal du 19/07/1930). Les travaux s'achevèrent par l'édification de la chapelle en 1936.

La chapelle fut bâtie en deux temps : d'abord le fond actuel et les deux salles sur les côtés, puis en récupérant la charpente d'une usine démontée de la Petite Commune, on construisit la partie principale où se déroulent les messes aujourd'hui.

La famille Faure en fit donation au diocèse pour le "franc symbolique".

Visite de l'intérieur uniquement pendant l'office

Plaquette informative des Cités Faure

Le Pont de Fumay

Le premier pont aval avait été construit dans le prolongement de la rue Victor Hugo, au milieu du XIXe siècle.

Au fur et à mesure des années, il s’avérait que ce pont comme celui situé en amont, devenait inadapté en raison du développement économique de Revin, et de l’accroissement du trafic automobile. Après la destruction des ponts en mai 1940, la municipalité définit un projet d’urbanisation. L’architecte responsable du projet veut en profiter  pour mettre en place un plan de circulation plus adapté. La construction d’un viaduc est alors envisagée : partant du rond-point de la Bouverie, il enjamberait deux fois la Meuse, et franchirait l’isthme à la hauteur de la place de la République. Le projet est grandiose puisqu’il engloberait la construction d’un Hôtel de Ville et d’un Centre commercial, sur la place, côté ville.

La paix revenue, la nouvelle municipalité conduite par Camille Titeux, reprend le projet, mais les investissements sont trop importants compte tenu des autres dépenses auxquelles il faut faire face : seule la percée « nord » de la place sera retenue avec la démolition du commissariat de police, et seule sera réalisée la partie avale de ce vaste projet.

Les travaux commencèrent en 1955, et le pont fut inauguré en mai 1958.

Le pont de Fumay

La passerelle d’Orzy

Afin d’assurer la liaison du nouveau quartier en construction, dans la boucle d’Orzy, avec la gare et le centre industriel de Revin, un ouvrage franchissant la Meuse s’avère nécessaire.

En 1959, le bureau d’études de l’architecte Claude Marlier présente un projet de passerelle pour piétons et véhicules à deux roues. Les travaux commenceront en 1961, et seront réceptionnés en 1964. L’architecture de cette passerelle est audacieuse, avec une unique arche en béton armé, de 120 mètres de portée, et de 10 m de flèche. Ce rapport « portée-flèche » constituait à l’époque un record mondial.

La dalle supérieure formant le tablier du pont a une longueur de 142 m, et une largeur de 7, 31 m. La chaussée bordée de deux trottoirs de chacun 1 m de largeur, a une emprise de 4,25 m. L’épaisseur du béton varie de 1,87 m aux extrémités, à 2,13 m à la clef.

A la suite d’éboulements sur la RD 1, éboulements qui entraînèrent la fermeture de la route et isolèrent le quartier, la circulation automobile fut autorisée sur la passerelle.

La passerelle d’Orzy