Parc Municipal Maurice Rocheteau
Sur le cadastre de 1822, il n'existe pas de propriété bâtie, et I'endroit s'appelle le "Tamisoir" ; les informations nous manquent pour expliquer I’origine de ce lieu-dit qui reste néanmoins lié à un grand nom de I'histoire industrielle de Revin : la famille FAURE.
Quand jeune employé de la Compagnie des Chemins de Fer des Ardennes, Théodore FAURE s’installe à REVIN chez Nicolas Dinant, c'est un jeune homme instruit et plein d'ambition. Après un bref passage comme chef d’atelier aux Forges de Saint Nicolas, et un mariage avec Roselle, la nièce de son logeur, il entreprend en 1854, la construction d’une fonderie dans la boucle de la Bouverie dont l’industrialisation n’est qu’à ses débuts. Les affaires marchent bien, et peu de temps après, en 1860, Th. Faure achète un ensemble de bâtiments pour créer I‘usine de "La Tamisière" ; c'est vraisemblablement à cette époque qu'il fait construire la superbe maison de maître.
Mais la défection de financiers le contraint à vendre tous ses biens en 1868. La liste est alors impressionnante ; la société possède entre autres : cinq fonderies dont une de cuivre, des ateliers de montage, d'emballage et de modelage, une émaillerie, quatre cubilots, une maison de maître avec écuries, remises et jardins...
C'est Alexis Amédée Morel, maître des Forges à St-Nicolas qui se rend acquéreur de "La Tamisière" qui sera rachetée en vr1903 par Gilbert Henri Faure, le propre fils de Théodore. La maison et le parc restèrent en possession de la famille Faure jusqu'au 2 mai 1968 ; l'ensemble fut alors vendu à la S.A. des Usines et Fonderies A. Martin.
Quelques années plus tard, le 29 septembre 1972, malgré quelques contestations, "La Tamisière" fut achetée par la ville de Revin au prix le 450 000 Fr. Bien communal, "La Tamisière" allait changer de destination et de nom. A la suite du décès du Maire, les édiles donnaient à la propriété le nom de Maurice Rocheteau" ; une cérémonie d'inauguration eut lieu le 3 juin 1973 en présence de la famille de M. Rocheteau, des maires des communes voisines, et des représentants des associations locales.
Dès cette époque, le bâtiment prend une vocation cultuelle, il abrite dès 1973, le foyer des Anciens, puis une galerie d'Art et les Archives municipales en 1975.
Le parc quant à lui s'ouvre aux loisirs avec le court de tennis, ses allées, espaces de promenades, ses aires de jeux pour les enfants, puis sa halte fluviale. L'implantation du service des espaces verts dans les dépendances, permet à la fois, l'entretien du parc et le fleurissement -de la ville.
En 2024, un mini-golf constitué de 18 modules ouvrira pour la saison.
On ne peut quitter ces lieux sans évoquer la présence insolite d'un superbe "Ginkgo Biloba", I'arbre aux quarante écus ; il serait parmi les plus anciens et les plus beaux de France ; compte tenu de son âge, plus de 200 ans, son origine dans le parc demeure bien mystérieuse ; n'aurait-il pas été ramené au 18e siècle, par quelque marchand de bois revinois avec espoir de faire fortune ? Le jardinier anonyme qui l'a planté, ne peut hélas ni témoigner, ni profiter du spectacle grandiose que nous donne cet arbre chaque automne...
Visite libre .Ouvert toute l'année :
Tous les jours de 14h00 à 17h00
Source : Bulletin Municipal – F. Lorent - article réactualisé en 2024.
